Clin d'œil à Sonny RUPAIRE
Koud zyé si Soni Ripè
Ce Guadeloupéen né en 1940 à CAPESTERRE BELLE-EAU, décède le 25 Février 1991. Après le massacre de Mai 1967 par les forces françaises de plus de 80 Guadeloupéens, il prend la décision d'écrire en créole. Il peut être considéré comme le père de la poésie créole, Il demeure avec SAINT-JOHN PERSE et Guy TIROLIEN l'un des poètes de référence de la Guadeloupe. Comme chaque année une cérémonie de souvenir est dédiée en sa mémoire, Il est l'auteur de Grand parade ti kou baton, cette igname brisée qu'est ma terre natale...
Défi: Extrait ( cette igname brisée qu'est ma terre natale)
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Qui ?
qui ose de l'éventail d'un papaïer
chanter qu'il a pouvoir purificateur encore
sur l'odeur de cette île
ouverte
comme une plaie
à l'haleine cariée des carnassiers ?
Se lève
s'il ose,
celui de la route ancestrale
sans croisée
sans détours
rectiligne comme la mire d'un peloton d'exécution.
Se lève
et dise :
« Je suis libre en ce puits
de siècle en siècle élaboré,
de mort en mort approfondi,
car dans sa nuit s'épuisent les couleurs.
Je suis le chemin de raison
pavé de bonnes intentions
de ceux qui m'ont donné la nuit
Ainsi soit-il. Ainsi sera
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